Sur les ruines des empires se bâtissent les royaumes de leurs successeurs et à partir de leurs restes jaillissent des formes nouvelles. A la manière d’un archéologue, Christian Gonzenbach investigue sur les décombres d’une révolution historique et réunit dans l’ancienne résidence comtale les vestiges d’un passé possible ou probable, et curieusement contemporain.
De la cour aux salles du château, l’artiste façonne et répertorie de mystérieux objets dont nul ne peut attester l’origine ou l’utilisation. D’imposantes machines jouent de l’ambivalence de leur fonction, d’étranges armes ou ustensiles trônent fièrement dans les galeries et des reliques archéologiques se fondent taquinement dans les intérieurs historiques. Faisant écho aux irrésistibles élans humains de destruction et de construction, Christian Gonzenbach met en évidence l’ambiguïté des formes et le double usage que l’on peut en faire, mais il célèbre aussi l’incroyable ingéniosité de l'homme.