En l'honneur de notre célèbre compatriote Louis Chevrolet, né en 1878 à La Chaux-de-Fonds, le plus grand buste de Suisse sera officiellement inauguré le 3 octobre prochain : une sculpture monumentale en acier inox de cinq mètres de hauteur et de plus de huit tonnes, offerte par la marque Chevrolet à la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Cette œuvre contemporaine a été commandée à l'occasion du centième anniversaire de la marque Chevrolet à l'artiste genevois Christian Gonzenbach, lauréat du concours artistique.
Le Musée des beaux-arts saisit cette opportunité pour présenter une sélection de sculptures récentes de l'artiste, dans le cadre de l'exposition "A contrario. Christian Gonzenbach".
Christian Gonzenbach (1975, Genève) a d'abord étudié la biologie (Université de Genève) avant de se consacrer aux arts appliqués puis aux beaux-arts. Après une formation à l'Ecole supérieure des arts appliqués de Genève, il obtient un Master of Art à Londres (University of Arts, Chelsea College).
Il réalise de nombreuses expositions en Suisse comme à l'étranger, en Grande-Bretagne, France, Italie, Autriche, Cuba, Japon, Etats-Unis, Chine ou Canada.
L'exposition présente les pièces clés de Christian Gonzenbach de ces cinq dernières années, au cours desquelles l'artiste s'est intéressé au problème de l'asymétrie des choses. En partant d'une hypothèse contraire, on devrait a contrario obtenir l'opposé de ce que l'on cherche. Pourtant l'artiste traque l'imprévisible, quand soudain l'envers et l'endroit ne correspondent plus. Il travaille à l'instar d'un scientifique, qui par des expériences et des manipulations suivant ses propres protocoles, trouve enfin ce qu'il n'a pas cherché.
Les œuvres de l'artiste ne cessent de surprendre le spectateur. A la fois familières et invraisemblables elles révèlent un nouveau point de vue sur le monde et incarnent les résultats de recherches de l'artiste qui a gardé le goût pour l'expérimentation de ses études scientifiques : une sculpture monumentale Hval, le moule en bois d'une demi-baleine, grandeur nature, les peaux de téléviseurs de la série Flatland, un buste inversé, des dessins d'asticots, un chien empaillé à l'envers, et d'autres mystères de l'évolution des choses.
"Une de mes problématiques en tant qu'artiste est d'élargir le domaine du possible, par exemple, en faisant surgir de nouvelles formes, par l'inversion de formes existantes, faire apparaître l'envers afin de mieux comprendre l'endroit. Ma recherche est d'explorer cette frontière ténue entre le normal et le bizarre, là où le monde perd son sens et bascule dans l'absurdité, le loufoque ou le poétique." CHRISTIAN GONZENBACH