Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Genève voit naître plusieurs artistes au talent satirique avéré, tels Jean Huber l’Ancien ou Wolfgang-Adam Töpffer. La France est alors le premier modèle de l’art «sérieux» pour les Genevois, mais ce sont les productions anglaises qui nourrissent leur verve comique et parfois férocement critique à l’égard des mœurs, de la politique ou de la religion de leur temps. Si le lien entre les artistes locaux et leurs illustres contemporains anglais, tel William Hogarth, a souvent été souligné par les historiens de l’art, jamais il n’a été présenté au public sous la forme d’une exposition. Le Cabinet d’arts graphiques se propose de combler cette lacune.